En quoi consiste le sacrement de Confirmation ? En une matière qui est l’huile du Saint Chrême et une formule qui consiste dans les paroles : "Je te marque du signe de la Croix et je te confirme par le Chrême du salut, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit." Qui peut confirmer ? L’évêque. Que fait également l’évêque en administrant le sacrement ? Il impose les mains sur les confirmands en appelant sur eux les sept dons de l’Esprit-Saint.

Les Sept dons de l’Esprit-Saint

L’esprit de sagesse : pour faire la part des choses dans notre vie, avoir un bon discernement, un bon équilibre, faire la différence entre le bien et le mal, le juste et l’injuste, trouver le chemin du bonheur.

L’esprit d’intelligence : pour comprendre, analyser, réfléchir. L’Eglise insiste pour que le don de sagesse éclaire l’intelligence, c’est à dire lui donne une âme, la conscience du bien et du mal. Des gens très intelligents, brillants, peuvent se tourner vers le mal ou sombrer dans la folie, raison pour laquelle la sagesse est indispensable pour conduire et guider l’être humain sur le chemin de la vie et du bonheur.

L’esprit de conseil : il agit en direction du prochain. Il dépend de l’esprit de sagesse et d’intelligence, sa vocation est d’aller vers les autres pour aider. Un conseil, un avis, une appréciation pour orienter et soulager celui ou celle qui ne voit plus clair face aux difficultés de sa vie.

L’esprit de force : sans l’énergie, la force de caractère, la ténacité, la persévérance, les meilleures idées, les meilleures résolutions ne sont rien. Elles tombent d’elle-même. Dans la vie il faut faire preuve de force pour avancer, c’est d’une importance vitale.

L’esprit de science : la venue de l’Esprit-Saint sur les apôtres lors de la Pentecôte les montre parlant des langues étrangères qu’ils n’ont pas apprises... Ce don extraordinaire fait partie de l’esprit de science. Les vies de saints nous révèlent l’existence de facultés exceptionnelles données à tel ou tel selon le bon vouloir de Dieu : vision dans le futur, connaissances exceptionnelles sans passer par l’apprentissage classique. Cela reste évidemment très rare. D’une manière ordinaire nous pourrions peut-être rapprocher le don de science d’une certaine forme d’intuition.

L’esprit de prière : on disait autrefois piété, c’est à dire l’amour respectueux de Dieu. Il se développe évidemment dans la prière et la ferveur, culte public ou supplication personnelle. C’est le lien, le "cordon ombilical" qui nous unit à Dieu, le fil d’or qui nous relie à sa présence, son amour et sa lumière.

L’esprit de respect : il était désigné au temps jadis sous le nom d’esprit de crainte, celle d’offenser Dieu (ne pas vouloir blesser l’amour qu’il nous porte - ne pas le décevoir, l’attrister). Comme l’Apôtre Jean nous explique dans ses épîtres que "l’amour parfait bannit la crainte, car celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour", on peut remplacer le mot crainte par celui de respect : la crainte suppose le châtiment, le respect est basé sur l’amour, la considération, l’estime.

L’Esprit-Saint est habituellement représenté sous la forme d’une colombe ou de langues de feu.

Mgr Thierry Teyssot


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