Faut-il préciser que ces quelques phrases ont demandé à notre petite équipe de prudentes et nombreuses recherches. D'abord Oudjatep n'avait pas précisé de quel Amen'Emhat il parlait. Nous pensons qu'Amen'Emhat Ier vivait au temps d'Abraham qu'il connut, ce qui nous a amené à situer Oudjatep sous Amen'Emhat III. Le souverain qui envoya Oudjatep à Bordeaux ne pouvait être que celui qui reçut Joseph en Egypte, le troisième à porter le nom d'Amen'Emhat.

La lecture dans la Bible de (Genèse 39,5) est indispensable à bien comprendre la Lettre de Poti-Phera (Potiphar) à Oudjatep.

Nous avons été encore plus embarrassés en ce qui concerne l'emplacement du menhir oint près de la Garonne par Oudjatep. Nous nous sommes référés à la carte que donne le professeur Etienne dans son livre Bordeaux-Antique, page 48; l'auteur écrit:
"Nul doute que la Garonne n'ait joué déjà un grand rôle dans les pénétrations mutuelles d'influences méditerranéennes et d'influence atlantiques et que, autour du futur site de Burdigala, des groupes humains ne se soient arrêtés comme le prouvent le Dolmen de Bordeaux et le Menhir de Saint Michel. L'emplacement du menhir de Saint Michel suggère simplement quelques installation proche du fleuve."

Il nous a semblé que ce texte confirmait de façon absolue les dires d'Oudjatep.

En ce qui concerne le personnage de la prêtresse Imeret-Nebes, nous avons pu constater qu'il ne s'agit pas d'un personnage mythique puisqu'un bois peint immortalise ses traits au musée de Leyde. En ce qui concerne l'appréciation de "Très Belle", appliquée à Imeret-Nebes, nous laissons à celui qui l'a connue vivante la responsabilité de son jugement.

Une étude nous a été très utile, celle de Jacques Pineau qui, en compagnie de Robert Charroux, recensa les Tèpes et les Monuments Mortuaires de sa Région (Vienne, Deux-Sèvres, etc, ainsi que les Monolithes du Poitou). Jacques Pineau nous présice que les Monolithes du Poitou ont été mis en place vers 1800 ans avant Jésus-Christ. Celui de Saint Michel à Bordeaux serait donc bien plus vieux... Mais pourquoi ne pas croire l'ombre d'Oudjatep sur ce point et penser que son expédition ne fut pas un acte isolé, mais suivi d'autres sous les XIIIèmes et XIVèmes dynasties.

Nous ne manquerons pas de retenir l'affirmation de Jacques Pineau que ces Monolithes ont été dressés par: "un peuple venu de la Mer et dont on ne sait à peu près rien".

C'est toujours le même Jacques Pineau qui nous informe que ces monolithes étaient souvent placés sur le bord des fleuves. Il cite aussi - et la référence est exacte autant qu'utile (Genèse 28,18) - quand Jacob dresse un pierre (menhir) et verse de l'huile à son sommet... Même geste d'onction que fait Oudjatep dans ce rite d'onction commun aux Egyptiens et aux Druides. "Les anciens prêtres", explique Jacques Pineau "accumulaient des "quanta" d'énergie, image de leurs désirs, de leurs volontés, à l'intérieur des monolithes."

Le recensement fait par Pineau et Charroux des édifices funéraires édifiés par ce "peuple venu de la mer" s'étend à des caveaux de pierres sèches, tombelles allant de la petite tour au mausolée et remontant à la Préhistoire.

A l'intérieur de ces constructions, adroitement faites de moellons entassés sans mortier, ni ciment, l'on trouve toujours des squelettes placés debout.

Il nous semble certain que sous plusieurs dynasties des Pharaons de l'antique Egypte (entre-autres la XIIème qui donna Amen'Emhat) le problème de la survie du Ka et le rituel funèbre prirent une grande ampleur.

Que l'on songe par exemple à l'acharnement des descendants de Joseph (Cophnat-Paneah) pour garder et transporter avec eux ses ossements... Le culte des Reliques semble pour l'Historien jaillir de Misraïm... Une question restant en suspens: Fut-il apporté de l'Egypte par la tribu de Habirous (Hébreux ?) mentionnés sur de nombreux documents entre trois mille et deux mille ans avant Jésus-Christ ? Ou bien fut-il enseigné à ces tribus avec bien d'autres secrets initiatiques ?

En ce qui concerne le propre rituel de la momification évoqué par Oudjatep, nous pensons bon de renvoyer le lecteur à la lecture d'une Thèse pour le doctorat d'Etat en médecine soutenue le 8 Juin 1982 par le Docteur Philippe Labrousse à l'Université de Bordeaux II.
Thèse ayant pour titre: "Etude d'une momie Egyptienne, radiologie, pathologie et anthropologie".

La page I de cette thèse reproduit les définitions de Furetière en 1684 reproduites en 1732 dans le Dictionnaire Universel Français et Latin. Nous avons pensé que nos lecteurs auraient intérêt à lire ou relire les définitions des mots Momie ou Mumie.

Nous les reproduisons donc sur la page suivante.

Pour revenir aux déclarations d'Oudjatep, rien ne semble illogique et contraire à l'Histoire de croire possible l'existence d'un rite funéraire druidique de motivation Atonienne sur les bords de la Garonne, là où va se fixer la tribu des Bituriges-Vivisques.

Il est certain que, ni la tour Pey-Berland, ni la tour Saint Michel n'ont été construites au petit bonheur, mais l'une et l'autre sur deux édifices mortuaires (Lanternes des Morts) remontant à une époque bien plus reculée... Le parallélisme avec d'autres vestiges archéologiques en Europe nous force à penser à une époque pré-christique.

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