Le doute est-il mauvais ? Celui de l’Apôtre Thomas dans les Evangiles est célèbre : « Si je ne vois en ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. » Plus tard il vit le Christ ressuscité. Et ses doutes s’envolèrent !

Le doute est humain, il fait partie de nous. Ce n’est pas un problème. Ce qui l’est en revanche, c’est de s’enfermer dedans, comme dans un labyrinthe. Lorsque le doute devient hésitation permanente, l’homme n’avance plus, n’ose plus, c’est le blocage, parfois le découragement.

L’être humain est fait pour croire. Ce sentiment lui permet d’aller de l’avant, et ce depuis la nuit des temps. Créativité, initiative, imagination, rêve, dépassement des obstacles, développement des talents, il faut y croire pour y arriver.

La vie entière est un hymne à la foi. Depuis la plante qui cherche la lumière, toutes les créatures vivantes développent en permanence des solutions pour s’en sortir, dans le grand scénario de la vie.

Partout le doute est légitime lorsqu’il permet l’analyse, l’évaluation, le discernement, l’introspection. Avant de faire des choix, de s’engager, un certain recul est nécessaire. Est-on capable d’y arriver, sans trop de casse ? « On a rien sans peine » dit le proverbe. Avec la foi, c’est plus facile. Le doute doit être un allié, pas un ennemi.

Mgr Thierry


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