Depuis le Christ imposant ses mains vénérables aux Apôtres, jusqu'aux Evêques d'aujourd'hui, existe une chaîne de transmission ininterrompue: la succession apostolique.

Il n'est pas toujours facile de faire comprendre aux gens en quoi leur prière porte mieux au sein de l'Eglise, et surtout quelle nécessité il y a à ce que les canaux charismatiques et sacramentels puisent leur source en une succession apostolique remontant à Jésus-Christ.

Pourtant quoi de plus logique si l'on admet que le Fils de Dieu s'est fait homme, qu'il a institué une Eglise, et que les jonctions privilégiées entre le Ciel et la terre passent par cette même Eglise, toute autre jonction n'étant que fragmentaire et imparfaite.

Cette notion est d'une grande importance... Encore qu'il soit vrai que "l'Esprit-Saint souffle où il veut" (Jean 3,8), une observation attentive montre qu'Il souffle la plupart du temps à l'intérieur et non à l'extérieur de l'Assemblée voulue par le Fils de Dieu.

La chose est encore plus visible quand la prière doit s'adresser à des forces angéliques pour leur demander de l'aide ou quand l'on doit s'adresser à des forces démoniaques pour les chasser.

Les Saintes Ecritures nous donnent, entre autres, le cas des fils du grand prêtre Scéva qui, comme d'autres exorcistes juifs ambulants, pratiquaient des prières de délivrance pour s'adresser aux démons et leur ordonner de partir. Ils répètent bien les formules entendues lors des cérémonies des Apôtres de Jésus-Christ, mais les démons ne sont pas dupes: "Jésus, je le connais, et Paul, je sais qui c'est. Mais vous autres, qui êtes-vous ?" (Actes 19,13-16)

Ce rituel pratiqué sans la succession apostolique va rendre furieuse la force mauvaise qui veut les détruire, se jette sur eux, les malmène.

Cet exemple nous montre bien qu'il est souhaitable que la communauté dans laquelle vont se dérouler les rituels de prière soit "connue" des forces angéliques du plan lumineux comme du plan ténébreux.

Parce que le Christ a imposé les mains aux Apôtres, parce que ceux-ci ont transmis leurs successions, il est évident que l'une des questions importantes à se poser par celui qui veut participer à un culte est bien:

- "Est-ce que je suis dans le courant de succession qui passe par les Apôtres et qui vient de Jésus-Christ, Lui-même ?"

Succession Apostolique de l'Église Gallicane

Pour qu'un évêque soit validement consacré, il faut qu'il reçoive l'imposition des mains d'un autre évêque dont la succession remonte sans interruption jusqu'à un Apôtre institué par Jésus-Christ.

Le présent tableau part de 1655... La période antérieure peut être consultée aux archives du Vatican, mais ne pose pas de problème puisqu'elle remonte aux Apôtres par la lignée des papes et évêques de l'Eglise Catholique Romaine.


De nouvelles recherches font maintenant remonter cette succession jusqu’en 1541...
jusqu’au Cardinal Scipione REBIBA (1541)
Consécrateur de Monseigneur Giulio Antonio Cardinal Santorio (1566)
Consécrateur de Monseigneur Girolamo Cardinal Bernerio (1586)
Consécrateur de Monseigneur Galeazzo Sanvitale (1604)
Consécrateur de Monseigneur Ludovico Cardinal Ludovisi (1621)
Consécrateur de Monseigneur Luigi Cardinal Caetani (1622)
Consécrateur de Monseigneur Giovanni Battista Scanaroli - (1622)


1 - En 1655, consécration à l'épiscopat d'Antonio Barberini, né en 1607. Le prélat consécrateur est Monseigneur Scanaroli, évêque de Sidonie, assisté de Monseigneur Mottini, évêque, prélat du pape, et de Monseigneur Laurenzio Gravotti, évêque de Vintimila. Monseigneur Barberini est le neveu du Pape Urbain VIII. Il a été fait Grand Prieur de l'Ordre de Malte et Cardinal de l'Eglise Romaine. Sa consécration a lieu à Rome où il reçoit le titre et les fonctions d'évêque de Frascati. Il est nommé archevêque de Reims en 1667.
2 - Le 12 novembre 1668, Monseigneur Barberini consacre comme évêque coadjuteur avec droit de succession Monseigneur Charles-Maurice Le Tellier. Cette consécration a lieu dans l'Eglise de la Sorbonne à Paris.
3 - Le 21 septembre 1670, Monseigneur Le Tellier devenu archevêque de Reims consacre Monseigneur Jacques-Bénigne Bossuet comme évêque de Condom. Cette consécration a lieu en l'Eglise des Cordeliers à Pontoise.
4 - L'année 1693, Monseigneur Bossuet, devenu évêque de Meaux et immortel défenseur des libertés de l'Eglise Gallicane, consacre à PARIS Monseigneur Jacques Goyon de Matignon comme évêque de Condom. La consécration a lieu en l'Eglise de la Chartreuse.
5 - Le 12 février 1719, Monseigneur Goyon de Matignon consacre à Paris Monseigneur Dominique Varlet comme évêque in partibus d'Ascalon et coadjuteur de Monseigneur Pidou de Saint Olon. Cette consécration a lieu en l'Eglise des Missions étrangères de Paris.
6 - Le 17 octobre 1739, en la Cathédrale d'Utrecht au Pays-Bas, Monseigneur Varlet consacre Monseigneur Pierre-Jean Meindaerts. C'est la naissance de la lignée vieille-catholique d'Utrecht.
7 - Monseigneur Meindaerts consacre Monseigneur Jean Van Stipout le 11 juillet 1745.
8 - Monseigneur Van Stipout consacre Monseigneur Walter-Michel Van Nieumenhuienz le 7 février 1768.
9 - Monseigneur Van Nieumenhuienz consacre Monseigneur Adrien Brockman le 21 juin 1778.
10 - Monseigneur Brockman consacre Monseigneur Jean Van Rhijn le 5 juillet 1787.
11 - Monseigneur Van Rhijn consacre Monseigneur Gilbert Van Jong le 7 novembre 1805.
12 - Monseigneur Van Jong consacre Monseigneur Wilibrod Van Os le 24 avril 1814.
13 - Monseigneur Van Os consacre Monseigneur Jean Bon le 12 avril 1819.
14 - Monseigneur Bon consacre Monseigneur Jean Van Santen le 13 novembre 1825.
15 - Monseigneur Van Santen consacre Monseigneur Herman Heykamp le 17 juillet 1864.
16 - Monseigneur Heykamp consacre Monseigneur Gaspard-Jean Van Rinkel le 11 août 1873.
17 - Monseigneur Van Rinkel consacre Monseigneur Gérard Gul le 11 mai 1892.
18 - Monseigneur Gul, en la Cathédrale Sainte Gertrude d'Utrecht, consacre le Père franciscain mariavite Jan-Michal Kowalski comme archevêque et primat de l'Eglise Catholique des Mariavites, le 5 octobre 1909.
19 - Monseigneur Kowalski consacre Monseigneur Paul-Marie-Marc Fatome comme évêque régionnaire de France de l'Eglise Catholique des Mariavites, le 4 septembre 1938.
20 - Monseigneur Fatome consacre Monseigneur Helmut-Maria-Paulus Maas comme évêque régionnaire d'Allemagne de l'Eglise Catholique des Mariavites, le 9 octobre 1949.
21 - Monseigneur Maas consacre Monseigneur Jean-Andreas Prévost comme évêque régionnaire de France et vicaire apostolique d'Europe occidentale de l'Eglise Catholique des Mariavites, le 9 août 1953.
22 - Monseigneur Prévost consacre en la Cathédrale américaine du Quai d'Orsay à Paris Monseigneur Joseph-Robert Bonnet, comme évêque régionnaire du Maroc de l'Eglise Catholique des Mariavites et représentant en France de l'Eglise Vieille-Catholique d'Amérique, le 5 mai 1956.
23 - Monseigneur Bonnet consacre en l'Eglise du Bon Secours de Paris Monseigneur Patrick Truchemotte comme évêque de l'Eglise Catholique Gallicane, le 12 septembre 1970.
24 - Monseigneur Truchemotte, alors Patriarche de l'Eglise Gallicane consacre dans le Grand Auditorium de Porto (Portugal) Monseigneur Agostinho Pereira comme évêque du Portugal de l'Eglise Catholique Gallicane, le 7 juillet 1985.
25 - Monseigneur Pereira consacre Monseigneur Thierry Teyssot au Sanctuaire du Sacré-Coeur de Clérac comme évêque gallican d'Aquitaine et successeur de Monseigneur Truchemotte (rappelé à Dieu le 12 décembre 1986), le 7 juin 1987.
26 - Monseigneur Teyssot consacre Monseigneur Jean Blusseau au Sanctuaire du Sacré-Coeur de Clérac comme évêque auxiliaire d'Aquitaine, le 26 mai 1996.
27 - Monseigneur Teyssot consacre Monseigneur Théophile M'Bogué au Sanctuaire du Sacré-Coeur de Clérac comme évêque du Cameroun et de l'Afrique Centrale, le 26 mai 1996.
28 - Monseigneur Teyssot consacre Monseigneur Eduardo Molowny Martinez au Sanctuaire du Sacré-Coeur de Clérac comme évêque des Iles Canaries et d'Espagne, le 26 mai 1996.


Il est réconfortant de savoir que ce courant apostolique a été maintenu au sein de l'Eglise Gallicane. Ainsi tous les clercs et prêtres ordonnés dans notre Eglise sont habilités à accomplir toutes les fonctions sacrées, et à administrer validement tous les sacrements de l'Eglise, ce que nul ne peut nier, ni les autres Eglises apostoliques, ni les habitants des mondes angéliques ou démoniaques.

C'est cette certitude que partagent tous les détenteurs de cette succession apostolique qui se sentent pleinement successeurs des Apôtres, et chargés de faire, selon la formule traditionnelle: ce que fait l'Eglise Une, Sainte, Universelle et Apostolique.

Comprendre Notre Succession Apostolique.


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