Suite à notre consultation sur la bioéthique, voici quelques unes des réponses qui sont parvenues à la rédaction du journal Le Gallican. Nous espérons que cela contribuera à nourrir votre réflexion. Nous reviendrons en octobre sur la question de la recherche sur les cellules souches adultes - et nous publierons votre opinion en général sur les questions de bioéthique. Grand merci à tous ceux et celles qui ont pris sur leur temps libre pour répondre au questionnaire joint au numéro d'Avril 2002 du journal Le Gallican !


Question numéro un: Etes-vous favorable au principe du "clonage à visée thérapeutique" ?

** Vos réponses:

- "Il conduit à créer des embryons humains en vue de servir de matériau scientifique. Il rend, malgré l'interdit, matériellement possible le clonage reproductif. Il risque de conduire à des trafics d'ovocytes: donneuses d'ovules rémunérées."

- "Si le clonage thérapeutique se fait à partir d'embryons humains il y a un non respect de la vie. Si l'on fabrique un embryon en vue de servir de "pièces de rechanges" il peut y avoir des effets ou des résultats imprévisibles."

- "Bon nombre de maladies sont aujourd'hui traitées par des transplantations d'organes (reins - coeur -poumon - foie) ou de partie d'organes, cellules de cerveau de la maladie de Parkinson ou de peau pour les grands brûlés. Cependant les différences qui existent entre donneur et receveur entraînent parfois le rejet du greffon et obligent à un traitement immunosuppresseur à vie. C'est un risque qui disparaîtrait si l'>on avait recours au clonage, car il y aurait compatibilité parfaite de greffe."

- "Quand on donne comme le doigt, on en prend comme le bras et tout le corps y passe. La première cigarette fumée appelle très souvent la paquet. Il y aura des dérapages illégaux avec la possibilité de prolonger la vie artificiellement pour les "grosses têtes" au compte bancaire encore plus gros."

- "Il semblerait que dans ce cas l'embryon obtenu "in vitro" ne servirait qu'à former des tissus ou des organes en vue du traitement de maladies incurables actuellement. Dans cet encadrement le principe pourrait se défendre. Mais quel chercheur, même honnête, limitera ses ambitions à cet encadrement ?"

- "Je suis favorable aux recherches sur l'ADN, sur le développement à partir de cellules souches pour soigner le cancer ou autres, mais pas sur un être viable.

- "On a pas le droit de tout se permettre au nom de la science."

- "A mon sens, il y a d'autres possibilités de vaincre les maladies, mais il faudrait que la science et la médecine traditionnelle collaborent avec les médecines parallèles. Dieu a mis à notre disposition dans la nature et de part ses envoyés tout ce qu'il nous faut pour vaincre toutes les maladies. Nos scientifiques devraient faire preuve de plus d'humilité, et ne pas s'appuyer que sur leur "savoir".

- "C'est un rideau de fumée, nul ne peut affirmer aujourd'hui qu'il n'y aura pas de dérapage demain. Mieux vaut promouvoir le don d'organes, si mal organisé (même peu connu) en France".

- "Oui sous certaines conditions et selon des cas spécifiques (couples stériles, greffes d'organes), certaines maladies incurables comme la myopathie, etc".

- "A mon sens, il y a lieu de laisser subsister un peu de la sélection naturelle. On finira bien par trouver de nouveaux moyens médicaux, sans explorer et singer la nature humaine."

- "Il est inconcevable de produire un être humain comme on produit un médicament pour servir de "matière première" à un autre être humain. De plus le clonage à visée thérapeutique est la porte ouverte au clonage reproductif. Ces perspectives sont proprement terrifiantes".

- "Chaque être humain est tenu de prendre lui-même sa propre décision, il lui faut choisir entre le oui et le non, le jour et la nuit, entre l'ascension vers les hauteurs lumineuses ou la chute. Ceci de façon définitive et irrévocable, sans possibilité de revenir ultérieurement sur sa décision (même à visée thérapeutique)".

Question numéro deux: Acceptez-vous le principe de la recherche sur les embryons dits "surnuméraires" tel que souhaité par le projet de loi française du 22 janvier 2002 ?

** Vos réponses:

- "Ces embryons surnuméraires représentent un départ de vie. Implantés, ils donneraient cette vie que nous devons respecter."

-"Si cela est orienté dans un but uniquement thérapeutique et que celui-ci soit profitable à tout le monde et non réservé à certaines classes si je me réfère à la 1ère question, le nombre d'organes disponibles à la greffe est moins bien important que celui des patients qui les attendent. Donc, pour contourner à cette pénurie, pourquoi ne pas envisager la fabrication de greffe à partir de cellules embryonnaires humaines issues d'embryon dits "surnuméraires" ?

-"Une fois ce projet accepté et voté nous arriverons à plus ou moins long terme au clonage reproductif. La porte est très largement ouverte pour faire toutes les expériences nécessaires à performer le clone."

-"Qu'un embryon "normal" serve à un projet parental à la rigueur! oui, mais que l'on puisse disposer à sa guise des "surplus" c'est bien ouvrir la voie à n'importe quel excès! surtout la création d'une espèce et surtout d'une race "génie" Hitler n'avait pas d'autres ambitions et gageons que s'il en avait eu les moyens il n'aurait pas eu de scrupules."

-"Il ne faut pas aller contre la nature, c'est dangereux et immoral."

-"Accepter cette loi, c'est accepter le clonage dans son ensemble, pour arriver aux mêmes fins sous un autre forme."

-"Elle rejoint celle du Président de la République qui permet trois conditions: Que les couples à l'origine de ces embryons aient décidés de les remettre à la recherche. Qu'aucun de ces embryons ne soit ensuite réimplanté. Que ces recherches soient seulement autorisées pendant une période limitée, au terme de laquelle le législateur se prononcerait à nouveau."

-"Une grande et dangereuse destabilité pour plus tard, dans le genre humain."

-"Cette recherche relève de la même démarche que celle du clonage à visée thérapeutique. Ces embryons dits"surnuméraires" sont d'ailleurs à eux-seuls déjà un grave problème... et posent la "validité" de la fécondation in vitro..."

-"Il y a encore une trentaine d'années chacun ou presque pariait sur la fin des religions. Si les institutions religieuses ont subi un net déclin, le religieux lui, a rebondi sous des formes nouvelles. En 2002 l'expérience collective du sacré n'a pas a emprunter des chemins "inédits", telle la recherche sur les embryons surnuméraires, voire surnaturels..."

-" Car trop dangereux s'attaquant au patrimoine génétique et spécifique à la vie, Corps, Ame, Esprit, véritable quintessence de l'Ame, de l'Etre, Créature déjà sous le regard du Créateur. Surtout abus de projets industriels commercialisés... des laboratoires."

Question numéro trois: Que pensez-vous du "clonage reproductif" ? Selon vous, doit-il être autorisé ?

** Vos réponses:

-"Car ce principe donnerait lieu ou naissance à des créatures Robotisées, sans défaut, déshumanisées, à des Dérives Regrettables, au Favoritisme d'une Elite Sociale bien nantie, à une médecine du Désir (mythe de l'enfant parfait).

-"Cette technique qui consiste à développer une lignée de cellules à partir d'une cellule unique et que l'on isole après une sélection très stricte aurait donc le caractère de ce qui peut être reproduit, dans ce terme on trouve le mot "Produit"... suivront les grandes surfaces..."

-"Ces pratiques vont à l'encontre du principe de la création: la diversité la multiplicité, à l'infini... et selon un plan voulu et connu par Dieu Seul."

-"La reproduction par clonage ne tient compte que de la partie matérielle et physique de l'être humain, sans s'attacher à l'esprit et à l' âme."

-"C'est une direction contre nature. Une curiosité médicale inutile, comme la fabrication d'une chose qui ne sert à rien. J'ai le sentiment que l'on veut braver la création comme provoquer Dieu lui-même."

-"C'est la porte ouverte aux apprentis sorciers." -"Par rapport au clonage cette thérapie me paraît plus raisonnable mais néanmoins dangereuse car l'on touche à la constitution même de l'être: la cellule."

-"Il faut laisser les choses comme elles sont, la nature a bien fait les choses. Que deviendront ces clones ? Des malades ou des anormaux."

-"Quel part Divine habiterais ce clone ? Quel Esprit peut Habiter ce corps ? Quel Rapport peut-il entretenir avec ses "géniteurs" et ses Frères (spirituels) ? Veut-on Supprimer Dieu de la création ?

-" C'est le danger du clonage thérapeutique! Un chercheur sans scrupule sera toujours tenté d'aller plus loin pour voir ce que "cela donne"!

-"Nous risquons d'assister à l'industrialisation de la reproduction humaine".

-"Ce serait une idée farfelue de laisser faire ceci. Pourquoi ne pas laisser faire la nature ? Elle sait si bien faire les choses en thème de reproduction. Ce serait une porte ouverte à beaucoup de débordements."

-"En tant qu'être humains, nous sommes constitués de matière visible, mais aussi une entité, corps subtils, âme pour un chrétien, on pense aussi au Créateur de toutes choses. Un clone ne peut-être animé des mêmes éléments."

... à suivre...

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bioethique@gallican.org


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