C'est petit à petit que s'est fondé le Secours Gallican.

Et, à vrai dire il n'a pris ce nom là que lors de l'Assemblée du 22 Avril 1972, assemblée qui vit converger vers ce point unique plusieurs oeuvres sociales qui devaient se fondre en une seule:
le Comité d'Assistance aux Oeuvres Sociales, déclaré à la Préfecture de la Gironde par Monseigneur Truchemotte le 31 juillet 1965, l'Entraide Sociale Bordelaise déclarée à la même Préfecture le 11 juillet 1959 et plusieurs petits groupes dont la Mission Saint Jean Baptiste et le vestiaire Sainte Marthe.

Egalement se rallièrent au Secours Gallican plusieurs des éléments qui avaient animé l'un des comités de quartier les plus actifs socialement de Bordeaux, le Comité Longchamps-Lasseppe-Mandron, dont le secrétaire général était Mgr Truchemotte.

1957: Sous la présidence de Louis-Vital Aragon, "l'aveugle aux yeux de lumière" qui présidait l'association cultuelle Saint Louis, un petit groupe de fidèles de l'Eglise Gallicane se réunit pour une action de bienfaisance... Il y a là Mme Grousset, M Destrée, M Menautun; premier groupe de jeunes: Fernandez, Pauquet, Bernard, etc, qui viennent d'être confirmés par Mgr Pierre-Gaston VIGUE. Les buts de l'oeuvre sont modestes, quelques visites aux hôpitaux, quelques secours aux plus déshérités.

1962: Installée quai des Chartrons l'Oeuvre créée en 1957 a pris un certain essor, le Père Patrick (qui n'est pas encore Mgr Truchemotte) a créé un premier Camp de vacances à Virelade: il reprendra les années suivantes...Déjà l'Oeuvre aide dans diverses directions: Vieillards, Léproseries, Hôpitaux etc.

1963: L'Oeuvre a créé un groupe scout: Premières promesses: Moraguès, Martinez, Duvigneau, Brull, Corbella, Guevarra, Blusseau, Sanchez, Bouillon, Marteau, Tap, Chancogne, Brune, Bianchin, Massias, Roméro, Abadie, Lajournade, Jaumeau, etc. Des camps de vacances ont lieu à Pauillac et à Lourdes encadrant plus de 120 enfants qui se font les Eclaireurs du Bien et participent à diverses actions de Bienfaisance.

1965: L'Oeuvre, maintenant installée rue Lombard vient de se donner des Statuts et se déclarer à la Préfecture... Assistent à la première assemblée du C.A.O.S. qui a lieu le 31 juillet 1965: Mgr Truchemotte, Madame Massias, Madame Trassaert, Madame Rieu, Madame Ilhe, Madame Constantin, Madame Blusseau, Monsieur Aragon, Mademoiselle Jacquet, Monsieur Bouillon, Mesdemoiselles Massias, Madame Brune, Monsieur Bianchi, etc. Un camp scout se tient à Vendays dans un pré mis à la disposition de la cultuelle par Madame Seurin... Plus de 300 familles ont été aidées tant en secours qu'en démarches par le C.A.O.S. Nous pouvons lire également sur le compte-rendu du registre que des dons ont été faits à la Léproserie de Valbonne, un service d'offres et demandes d'emplois créé en liaison avec le Comité Longchamps-Lasseppe-Mandron et les personnes et ménages seuls présidés par Madame Rieux. Une seconde Assemblée a lieu en 1965 où se crée un ouvroir destiné à continuer l'oeuvre jadis menée par les Religieuses Dames de Saintes Marthe qui, dans le quartier Saint Augustin, rue Avelane, secouraient de nombreux cas sociaux sous la paternelle direction de Monseigneur Jalbert-Ville. Chaque pièce de vêtement reçue est nettoyée, repassée et recousue avant d'être distribuée. Les Amis de l'Homme font plusieurs dons. Un avocat bordelais donne gratuitement des consultations pour les cas sociaux.

1966: Le C.A.O.S. a organisé un repas pour 40 anciens au restaurant "Chez Jeannette", ceci grâce au concours des Dames de l'Ouvroir de Sainte Marthe qui ont collecté au porte à porte pour l'oeuvre. Chaque vieillard a reçu un colis à la fin du repas. Un Arbre de Noël a également été organisé. Durant les 3 premiers trimestres le C.A.O.S. a trouvé 8 emplois et trouvé 17 logements, 25 colis et 25 balais ont été distribués à ses vieillards nécessiteux. Mais cette même année est endeuillée par le décès du Président-Fondateur: Louis-Vital Aragon. Les membres du C.A.O.S. ont également épaulé le Comité Longchamps en assurant une collecte au porte à porte qui a rapporté la somme de Frs 4067,49 et permis un repas de 90 Anciens. Au cours de ce repas le Député Jean Valleix a tenu à féliciter Mgr Truchemotte pour son Action Sociale et lui a remis la Médaille d'Argent de la Ville de Bordeaux.

1967-1968-1969-1970- Les activités sont à peu près les mêmes: repas, vie scoute, colis, distribution de vêtements et de combustibles, interventions. L'un des membres du Comité, Mme Prade, allant chaque année distribuer des dons au Sahara, il est déclaré à la Préfecture de la Gironde une Mission Saint Jean-Baptiste dont l'Aumônier sera le Révérend Père Mathias. En 1968 la longue grève a donné un regain d'activité aux oeuvres du C.A.O.S.. La presse parla des scouts gallicans qui se firent facteurs, videurs de poubelles, balayeurs pour les vieillards isolés. En même temps eut lieu au sein du C.A.O.S. une prise de conscience que l'action sociale gallicane ne pouvait se limiter à des distributions mais qu'elle devait s'étendre à une information écologique, prévenir contre les pollution, intervenir auprès des autorités pour que soit sauvegardé le minimum d'air pur, de verdure, d'alimentation saine... Dès cette époque le C.A.O.S. collabore étroitement avec l'Entraide Sociale pour une dénonciation de l'alcoolisme, du tabagisme, des drogues médicamenteuses et autres. Une brochure: "Le monde où va-t-il ?" est éditée par l'Entraide Sociale et diffusée à des milliers d'exemplaires.

1972: Dans une assemblée générale commune le C.A.O.S. et l'Entraide Sociale vont fusionner et prendre le titre commun de Secours Gallican. Dès cet instant des sections régionales vont se créer dans toute la France; à Paris: le R.P. Mathias qui, depuis plusieurs années assiste les anciens et les déshérités du Xème reçoit à la mairie du Xème la consécration de son action... Au cours d'un repas d'anciens offert à 60 personnes et présidé par Monsieur Claude Marcus Député de Paris, en présence du Maire du Xème le Révérend Père Mathias, délégué du Secours Gallican reçoit pour ses années d'action sociale la médaille d'Argent de la Ville de Paris.

1977: Les activités sont multiples. Le Secours Gallican est présent en Gironde, à Paris, en Alsace, en Lorraine, en Vendée, dans la Vienne, en Normandie, etc. Deux fois par mois le Révérend Père Mathias organise une distribution de colis à plus de 100 anciens du Xème... IL livre les camionnettes entières de jouets, de vêtements des handicapés d'Alsace. Des actions ont été menées contre les jeux cruels torturant les animaux: tirs aux pigeons vivants, corridas, combats de coqs. Des interventions sont faites partout où le secours gallican apprend qu'un être humain est brimé ou torturé, ceci en liaison avec l'Association des Chrétiens contre la torture. En Gironde l'action du Secours Gallican est fortement épaulée par les Religieuses Dames de Sainte Marthe qui font des distributions de vêtements dans diverses communautés.

1983: Le numéro de juillet du Gallican annonce la création d'un vicariat national au Secours Gallican. Il n'est pas dirigé par un prêtre; c'est une femme très dévouée, Dame Catherine Marié, qui le dirige; elle a reçu les Ordres mineurs des mains de Mgr Truchemotte et participe à la vie de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Bordeaux. L'année suivante, en 1984, le Secours Gallican est présent sur les ondes. La radio locale "Bordeaux-Une - 98.6 Mhz" avait ouvert ses portes à Mgr Truchemotte dès 1982; il y animait plusieurs émissions traitant d'histoire, d'archéologie et de religion. En 1984 l'émission "Ici Eglise de France" émet chaque mercredi de 11h30 à midi. Le Secours Gallican en profite pour lancer ses appels et donner un compte-rendu sur ses activités.

1988: Après la mort du Patriarche de l'Eglise survenue en 1986 le Secours Gallican concentre ses activités en Aquitaine. Le successeur de Mgr Truchemotte sur le siège épiscopal d'Aquitaine ne souhaite pas que disparaisse cette oeuvre de bienfaisance. Le 15 août 1988 Dame Catherine Marié est ordonnée diaconesse par Mgr Thierry; elle poursuit ses activités sociales et caritatives, elle n'est pas seule: Dame Maria Favre à Clérac (diaconesse elle aussi), dessert le Nord-Gironde en lien avec les oeuvres sociales du petit village de Gauriaguet. A La Sauve-Majeure, Mère Jacqueline et son époux Père Roger sont à l'oeuvre.

1996: Le Secours Gallican fait école. Année après année, les différents Synodes de l'Eglise ont mis l'accent sur la nécessité d'une action sociale efficace au sein de nos paroisses. Les témoignages des uns et des autres ont donné l'exemple et montré le chemin. A Bordeaux, l'état de santé de Dame Catherine ne lui permet plus d'agir, mais la relève est assurée depuis 1995 par Soeur Aude-Marie et sa remarquable équipe de bénévoles. Le numéro de janvier 96 du Gallican avait consacré quelques lignes à leur action militante. A la date où nous écrivons ces lignes, soit le 28 juin 1996, le Secours Gallican a distribué depuis fin novembre 95: 341 colis, dont 238 de vêtements, 44 jouets et divers, 59 alimentation dont Cameroun, Ukraine et Aquitaine. En avril, mai et juin la vente de tickets de tombola a rapporté 1740F au Secours Gallican (2050F avec dons). Le tirage a été effectué lors de la fête de la paroisse Saint Jean-Baptiste à Bordeaux. L'espérance n'est donc pas vaine, et pour paraphraser l'Evangile nous pouvons conclure: "Le Secours Gallican est un bel arbre qui porte de beaux fruits".

Les Oeuvres du Secours Gallican - 1

Les Oeuvres du Secours Gallican - 2

Les Oeuvres du Secours Gallican - 3

Les Oeuvres du Secours Gallican - 4


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